mercredi 17 avril 2013

Quelle eau buvons-nous?



Plus de 120 personnes ont assisté à la soirée organisée à l'Ellipse par RBBBM le vendredi 22 mars. De nombreux intervenants avaient répondu à notre invitation : un technicien de la SAUR, des élus, un médecin, des agriculteurs, une représentante du CLCV (Confédération du Logement et du Cadre de vie). Dans le hall, un bar à eau permettait de goûter à l'aveugle différentes eaux : eau du robinet, eau de source, eau minérale.

Après avoir commenté la carte du bassin qui assure notre ressource en eau, nous avons présenté le parcours de l'eau et défini ce qu'est l'eau potable.
Les intervenants ont alors répondu, selon leurs compétences, à nos questions.
- Nous nous sommes tout d'abord penchés sur le pompage, le réseau de distribution et la qualité de l'eau, le traitement des eaux usées
- Factures à l'appui, nous avons ensuite abordé le coût de l'eau.
- Enfin, nous nous sommes interrogés sur la qualité de l'eau brute et sur les pollutions en amont des stations de pompage, ce qui nécessite un traitement et entraîne un coût.

Un débat citoyen animé a suivi : les questions ont fusé, révélant l'intérêt du public. Des réponses ont été apportées mais au fur et à mesure de notre réflexion, nous avons mesuré l'ampleur et la complexité du sujet.
Nous aurions aimé approfondir le sujet de la qualité de l'eau :
- Procède-t-on à des analyses sur les médicaments utilisés et rejetés par les humains ou les animaux, sur les contraceptifs, sur les herbicides?
- Qu'en est-il de la variation des normes sur les nitrates?
- L'eau dite potable l'est-elle pour tous, y compris les bébés et les femmes enceintes?
- Les ions d'aluminium utilisés au cours du traitement de l'eau sont-ils aussi inoffensifs qu'on nous le dit?
A propos du coût, le débat fut d'autant plus vif que la facturation n'apparaît pas toujours très claire et que le choix du distributeur peut être remis en question en 2015. Certaines propositions se sont fait jour :
- la mise en place d'un tarif social
- une tarification progressive opposée à celle qui est actuellement appliquée. Il est souhaité un prix réduit pour une faible consommation et un tarif de plus en plus élevé à mesure que la consommation augmente, à l'image du projet de facture énergétique pour le gaz et l'électricité.

Ces dispositions responsabiliseraient les consommateurs et inciteraient à faire des économies d'eau, sujet que nous n'avons fait qu'effleurer mais qui pourrait faire l'objet d'une future intervention. Au-delà du coût, il est grand temps de réfléchir à certains gaspillages, tant au niveau industriel et agricole qu'au niveau domestique. Si le manque d'eau ne se fait sentir actuellement que de manière ponctuelle, pour des raisons de sécheresse saisonnière, nous ne savons pas ce que le changement climatique nous réserve. Nous devons préserver les ressources en eau de la planète pour les générations futures.

Dans l'immédiat, pensez, avant le 30 avril 2013, à répondre en ligne (www.prenons-soin-de-leau.fr) à la consultation publique organisée par l'agence de l'eau Loire-Bretagne.