mercredi 2 septembre 2020

Lettre aux députés contre les néonicotinoides pour les betteraviers

 

Madame, Monsieur la (le) député,

 Refusez la dérogation à l’interdiction de l’usage des néonicotinoides  pour les betteraviers.

C’est avec stupeur que les membres de notre association, malades victimes des pesticides, leurs  proches, leurs soutiens, apprennent cette nouvelle délétère : « à l’automne, une modification législative pourrait déroger à l’interdiction de l’usage des néonicotinoides pour la campagne 2021 et peut-être les suivantes, pour les cultures de betteraves ».

 Ces néonicotinoides sont interdits depuis seulement  2018. Ces produits largement reconnus dangereux pour les abeilles et donc la biodiversité sont utilisés en enrobage sur les graines, c’est à dire avant toute apparition de faiblesse de la plante, de présence de parasites ou de maladie. Or ces matières diffusent dans la terre, polluant les plantes voisines sauvages ou cultivées, et agissant à très faible dose sur les abeilles.

 Vous, député, avez voté cette interdiction en 2018, sans doute conscient de la toxicité de ces produits et soucieux d’œuvrer à recourir à des pratiques agricoles plus respectueuses du sol et de la biodiversité. Comment pourriez-vous aujourd’hui voter le contraire, retourner votre veste, accepter ce recul inacceptable pour la santé des citoyens ?

Ce revirement voudrait ignorer ce que nous savons aujourd’hui sur le rôle essentiel des abeilles dans nos campagnes ; cette dérogation envisagée ne ferait qu’encourager une fuite en avant de ces pratiques agricoles obstinément  destructrices.

 L’argument d’une éventuelle baisse de rentabilité doit aujourd’hui être mise en perspective d’une production de meilleure qualité, plus écologique et plus indépendante des intrants chimiques. En outre votre vote accordé à cette dérogation serait une porte ouverte à d’autres dérogations remettant en cause tous les engagements et promesses faites à nos enfants et petits-enfants, d’une agriculture plus saine et souveraine.

 Madame, Monsieur, il n’est pas possible qu’aujourd’hui une telle décision soit prise, alors qu’au contraire, tout doit être mis en œuvre pour protéger les abeilles, composantes essentielles de notre santé, voire de notre existence.

 



 

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