mardi 5 novembre 2019

Info Activités de RBBBM


OCTOBRE   2019
   Nouvel endroit  "Nous voulons des coquelicots".
La place Chas Vorc'h permet une meilleure visibilité du groupe  Vous pouvez compter sur notre présence tous les premiers vendredis du mois.
Au sujet du projet d'un méthaniseur à Keranna ...
Rappellons les annonces des deux réunions publiques : 8 exploitations agricoles (3 de Clohars, 4 de Moëlan, 1 de Baye) s’engagent à fournir par an, 13 500 m3 de lisier,     2 600 tonnes de fumier, 7 300 tonnes de CIVE (Cultures intermédiaires à vocation énergétique qui seront cultivées en lieu et place des engrais verts, ceux-ci sont normalement retournés pour enrichir le sol).
400 tonnes de tontes viendront des services communaux et 200 tonnes de graisses animales de l’usine Capitaine Cook.
Le lieu d'implantation choisi est un espace boisé de 4,5 hectares, planté principalement de grands chênes et châtaigniers, sur le plateau de Keranna où se situent les sources du Merrien.
Connaissant la fréquence des accidents, explosions , voire incendies qui surviennent dans les méthaniseurs en Europe (en Bretagne, à Plouvorn et au Méné cet été), on peut être légitimement inquiet pour la sécurité et la santé des nombreux habitants et salariés qui résident et travaillent dans un rayon de 300 mètres autour du futur méthaniseur.
La méthanisation est un processus biologique qui génère du gaz, le méthane et un résidu nommé digestat. Les bactéries font le travail de transformation de la matière carbonée ou organique en gaz, dans une enceinte hermétique, à une température de 38 °. Le biogaz produit est épuré et injecté dans le réseau de gaz.
Le digestat, qui représente 80 % du volume initial a été malheureusement débarrassé du carbone organique par la méthanisation et est de ce fait un engrais de moindre qualité qui sera épandu par les agriculteurs. Le sol et les êtres vivants sont privés de l'apport de matière organique, source de nourriture indispensable.
Un investissement important
Il est évalué à 4 750 000 € dont 500 000 € seraient apportés par les collectivités, les agriculteurs et des citoyens investisseurs ; 700 000 € seraient subventionnés par l’Agence de l’environnement et de la maîtrise de l’énergie (Ademe), le reste étant couvert par un emprunt de la société d’économie mixte Énergie en Finistère.
Une vague de questions a déferlé lors des deux réunions publiques, montrant l’inquiétude suscitée par le dossier. Les associations environnementales et les habitants sont intervenus à ces deux reprises pour exprimer leurs réserves.
L’implantation de l’unité à proximité des maisons et des sources du Merrien, la destruction du bois, l’impact sur la flore et la faune, les risques de pollution, étaient au centre des préoccupations.
Il s’agit d’un dossier ICPE (Installation classée pour la protection de l’environnement). Le permis de construire serait prévu en 2021 pour une mise en route en 2022.
Nul doute que la mobilisation des opposants ne fera que gonfler pour contrer ce projet destructeur d'un si bel environnement.
             SORTIE en pays de RIEC : agriculture et balade nature

Découvrir une entreprise agricole assurant un salaire correct et des projets d'avenir à ses employés, produisant des aliments de qualité pour le commerce local ...  c'est un véritable rayon de soleil qui redonne le moral ! C'est le cas au GAEC (groupement agricole d'exploitation en commun) de Kerségalou.
Les exploitants ne visent pas l'extension de la surface travaillée et du nombre de vaches laitières, mais leur objectif est de produire eux-mêmes toute la nourriture de leurs animaux et la meilleure possible. Pour cela, en conversion depuis un an, ils ont diminué la surface de culture de maïs, de blé hybride, pour en accorder davantage au mélange légumineuses/céréales et aux pâtures.
Il est évident que leurs activités quotidiennes auprès des vaches visent le bien-être animal, écuries paillées, pâturage sur 60 ha pour 75 laitières, traitement médical par homéopathie le plus souvent possible et surtout une production laitière maintenue à seulement 5000 litres par an / vache.
Une partie du lait est transformée sur place en yaourts, crème, beurre et autres produits vendus sur les marchés (Riec et Trégunc), en AMAP (Riec et Bannalec) et aussi à la ferme le vendredi de 16 à 19 heures.
Encourageons cette production (laitière et viande) qui vise le label "bio" et le commerce local, le GAEC de Kerségalou le mérite bien !
Visite de la ferme à Kerségalou, un exposé très clair de Mickaël.
Les vaches de race normande mixte, production de lait et de viande.
Une belle éclaircie sur le chemin côtier, l'après-midi se poursuit en direction de la pointe de Penquernéo.
RBBBM, PERL et l'algocuture
Que devient  finalement  ce projet qui ne cesse d’évoluer ?
Déclaré désormais moins intensif, avec une modification géographique en cours et un déménagement de l’écloserie  à Lézardrieux  … RBBBM, au sein du  groupe PERL, maintient régulièrement le contact avec le porteur de projet P Legorjus.
Vigilance et besoin d’objectivité scientifique  continuent à motiver nos actions et nos recherches pour comprendre réellement l’impact potentiel de cette monoculture .

Dernièrement , RBBBM a reçu un scientifique écologue de l’université de Brest, Christian Hily, pour un exposé  très attendu sur le thème « Conservation de  la biodiversité des estrans dans le contexte socio économique en mutation qui est le nôtre. »
Contrairement à ce que nous avions entendu, l’algoculture «raisonnée» pourrait être plutôt positive (purification de l’eau, captage du C02 …) et  le projet pourrait ne pas  avoir beaucoup d’impact  négatif sur notre estran… La surpêche est beaucoup plus dévastatrice que l’algoculture.
RBBBM a souhaité être mandatée par PERL pour une rencontre avec les scientifiques qui auditent Algolesco, à l’écloserie de Lézardrieux. Des questions (notamment sur le risque génétique  en cas de dissémination de plantules, la densité optimale de cette espèce pour éviter la propagation de maladies…) restent à poser  pour affiner nos connaissances et être crédibles quand nous parlons de préservation de l’environnement .
Les avis des experts sont  parfois divergents, il est important pour nous de les comprendre.

Tous reconnaissent que certaines connaissances en biologie des algues ne sont pas encore suffisantes pour affirmer le réel impact d’un tel projet
Matinée pluvieuse en ce lundi 28/10
pour notre séance d'observation du plancton, ouverte à tous, en bordure du Bélon.

Les "curieux de nature" ne se sont pourtant pas faits attendre ... Sous la lamelle du microscope,de nombreux crustacés sont toujours là, les Copépodes représentant une énorme biomasse de nos océans, larves de Balanes, de Mollusques, d'Annélides ... zooplancton unicellulaire comme les Foraminifères, quelques Diatomées du phytoplancton ... mais très peu de Dinoflagellés, marqueurs du vivant plutôt redoutés.
Plusieurs jeunes enfants ont eu la joie de regarder "les petites bêtes" ...
Sur l'estran, les adultes ont profité de la marée basse pour quelque récolte sans dilapider le milieu ... mais  des excès de pêche aux coques sur le banc de sable du port ont été signalés à l'association à plusieurs reprises depuis cet été !

Les normes données par https://www.pecheapied-responsable.fr/ indique une pêche maximale de 300 coques de 3 cm de diamètre, sauf pour des professionnels en règle.
Ce site est à consulter pour connaître l'état sanitaire de votre lieu de pêche.


A très bientôt

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