BALADE

Samedi 28 juin 2014, une quinzaine d’adhérents de Rivières et bocage a rendu visite à André Berthou, « paysan de la mer » de l’entreprise Talibreizh, à Raguénès en Névez et président du syndicat des récoltants d’algues de rives. Celui-ci cultive sur 1,5 ha des algues telles que Wakame, Kombu Royal (Saccharina Latissima). Elles viennent d’une écloserie sur la Rance. Il cueille la Dulse (Palmaria palmata), la Nori (Porphyra), et le Haricot de mer (Himanthalia elongata), la Pioca (Chondrus crispus), la Laitue de mer (Ulva lactica). Ces algues destinées à l'alimentation humaine, sont vendues à la biocoop de Quimper, en Amap, sur le marché de Fouesnant. Elles répondent au cahier des charges d'Interbio Bretagne. Les algues sont séchées dans un tunnel à tomates. Les concessions de 35 ans sont accordées par le préfet départemental et le préfet maritime. André Berthou, exploite aussi des huitres, des palourdes et des moules en rivière de Pont Labbé et à la Forêt Fouesnant. De nombreux algoculteurs ont arrêté leur activité en 2005 quand les transformateurs ont acheté les algues moins cher sur le marché chilien. Il existe en Bretagne de nombreux projets de recherche et développement autour des algues tels que Idealg et Algmarbio. En 2012 la région a voté le programme BreizhAlg (pour l’alimentaire). Des projets de la taille d'Algolesko, Bamejyot existent aussi au large de Lezardrieux (250 ha). La culture intensive risque d'entrainer des contaminations. A cela s'ajoutent le réchauffement climatique, les tempêtes et les vents de sud-est de plus en plus fréquents sur la côte du Finistère sud, ce qui fragilise les algues.