Affichage des articles dont le libellé est Actions-Participation. Afficher tous les articles
Affichage des articles dont le libellé est Actions-Participation. Afficher tous les articles

vendredi 18 décembre 2020

Rassemblement ce vendredi 18 décembre

STOP NEONICS ! 

                        PIG BZH appelle à manifester le 18 décembre 2020 à 18h30

devant les permanences de 11 député.e.s breton.ne.s

 https://pig.log.bzh/manifestation-du-18-decembre-2020/

jeudi 1 octobre 2020

Pétition Moratoire de la méthanisation

  Signez la pétition d'Eau et Rivières de Bretagne, contre de la méthanisation



mercredi 2 septembre 2020

Lettre aux députés contre les néonicotinoides pour les betteraviers

 

Madame, Monsieur la (le) député,

 Refusez la dérogation à l’interdiction de l’usage des néonicotinoides  pour les betteraviers.

C’est avec stupeur que les membres de notre association, malades victimes des pesticides, leurs  proches, leurs soutiens, apprennent cette nouvelle délétère : « à l’automne, une modification législative pourrait déroger à l’interdiction de l’usage des néonicotinoides pour la campagne 2021 et peut-être les suivantes, pour les cultures de betteraves ».

 Ces néonicotinoides sont interdits depuis seulement  2018. Ces produits largement reconnus dangereux pour les abeilles et donc la biodiversité sont utilisés en enrobage sur les graines, c’est à dire avant toute apparition de faiblesse de la plante, de présence de parasites ou de maladie. Or ces matières diffusent dans la terre, polluant les plantes voisines sauvages ou cultivées, et agissant à très faible dose sur les abeilles.

 Vous, député, avez voté cette interdiction en 2018, sans doute conscient de la toxicité de ces produits et soucieux d’œuvrer à recourir à des pratiques agricoles plus respectueuses du sol et de la biodiversité. Comment pourriez-vous aujourd’hui voter le contraire, retourner votre veste, accepter ce recul inacceptable pour la santé des citoyens ?

Ce revirement voudrait ignorer ce que nous savons aujourd’hui sur le rôle essentiel des abeilles dans nos campagnes ; cette dérogation envisagée ne ferait qu’encourager une fuite en avant de ces pratiques agricoles obstinément  destructrices.

 L’argument d’une éventuelle baisse de rentabilité doit aujourd’hui être mise en perspective d’une production de meilleure qualité, plus écologique et plus indépendante des intrants chimiques. En outre votre vote accordé à cette dérogation serait une porte ouverte à d’autres dérogations remettant en cause tous les engagements et promesses faites à nos enfants et petits-enfants, d’une agriculture plus saine et souveraine.

 Madame, Monsieur, il n’est pas possible qu’aujourd’hui une telle décision soit prise, alors qu’au contraire, tout doit être mis en œuvre pour protéger les abeilles, composantes essentielles de notre santé, voire de notre existence.

 



 

Nous voulons de coquelicots, dernier rassemblement à Moëlan

Dernier Rassemblement des Coquelicots vendredi 4 septembre à Moëlan

Après 2 ans de rendez-vous mensuels tous les vendredis, le Collectif de Moëlan a été surpris par l'Appel de Fabrice Nicolino, président du Mouvement National qui annonçait:

    «En septembre 2020, après deux années de folle mobilisation, ce sera notre dernier rendez-vous, les Coquelicots font leur mue».  

 C'est l'heure du bilan pour les collectifs qui ont fleuri dans toute la France, la mobilisation continue sous d'autres formes. A la rentrée, une délégation sera reçue par Barbara Pompili, pour remettre 1,2 million de signatures demandant la fin des pesticides de synthèse. L'annonce de la réautorisation des néocotinoïdes au Parlement le 5 octobre est une très mauvaise nouvelle pour notre santé. Ecrivons à notre  député et sénateur de ne pas voter cette mesure. La concertation entre les groupes voisins du pays de Quimperlé va se poursuivre  pour dégager les priorités locales sans oublier les causes régionales et nationales. La suite dépend de chacun de nous

Rendez-vous à Moëlan

vendredi 4 septembre à 18h30 

au rond point central du bourg 

avec nos pancartes et notre détermination à poursuivre nos rencontres 

sur le chemin des Coquelicots.

Lettre au député sur le blog de Rivières et Bocage


 


samedi 22 août 2020

Statistiques Blog RBBBM

 Ce mois d'août, les consultations de notre blog ont connu un pic, à l'occasion de la publication de signature de la pétition de Générations Futures :


mardi 18 août 2020

Pétition de Générations futures

 Signez contre les Néonicotinoides

RBBBM partage cette pétition de Générations futures

Il faut passer la barre des 100 000 signatures ! 

Nous vous invitons à signer et à partager aussi cette pétition 

sur Facebook, WhatsApp ou Twitter 



vendredi 7 février 2020

Les prochains rendez-vous de RBBBM

A  RETENIR
 
- vendredi 7 janvier : 15ème rendez-vous mensuel à Moëlan, au rond point central, de 18h30 à 19h, répondant à l'appel Nous Voulons de Coquelicots https://nousvoulonsdescoquelicots.org/
 
Plusieurs listes de candidats sont en campagne pour les élections municipales dans nos communes du pays de Quimperlé.
"Elles doivent entendre le refus des citoyens de supporter les poisons néfastes qui ne nous laissent rien espérer de l'avenir de la planète si on continue d'empoisonner l'air, l'eau, le sol à un rythme encore plus soutenu que par le passé". Didier T

- samedi 8 février : à 16h30, documentaire relatant le travail de la terre à l'ancienne, d'un riécois, Jean Bernard Huon. A la Bobine de Quimperlé, en présence du réalisateur et de son héros.

- lundi 10 février :  sortie estran au Gorgen, camping de Beg Porz, proposée à tous les naturalistes, débutants ou non, souhaitant participer à l'observation et la détermination des êtres vivants sur nos côtes. Marée basse à 11h30, rendez-vous dès 10h30, prévoir des bottes, un ciré et un sac pour ramasser d'éventuels petits déchets. Contact possible : 07 83 04 71 83

 Assemblée générale, le 4 AVRIL 2020 
à 15heures, à la MLC de Moëlan

mardi 5 novembre 2019

Agenda RBBBM de ce mois de novembre

Dimanche 17 novembre
Sortie promenade
 jusqu'aux sources du Merrien, 
dans le bois de Keranna à Clohars Carnoët, 
pour découvrir le site d'implantation du méthaniseur en projet. 

Départ à 13h30 de la place Lindenfels en co-voiturage.

&

Samedi 30 novembre 

 

10 ème ANNIVERSAIRE DU GROUPE PLANCTON

film documentaire 

de JY Collet
 

"Le plancton, au service de l'homme" 

En présence du réalisateur
  et de l'inspirateur, Pierre Mollo, 
spécialiste et passionné depuis près de 50 ans 
de ce monde minuscule, le plancton. 

Un pot d'amitié sera offert à tous 

à l'occasion des 10 ans 
du "groupe plancton" de RBBBM.
 
 au cinéma Kerfany, 
à 17h30 
 
http://eaudubelon.blogspot.com

Info Activités de RBBBM


OCTOBRE   2019
   Nouvel endroit  "Nous voulons des coquelicots".
La place Chas Vorc'h permet une meilleure visibilité du groupe  Vous pouvez compter sur notre présence tous les premiers vendredis du mois.
Au sujet du projet d'un méthaniseur à Keranna ...
Rappellons les annonces des deux réunions publiques : 8 exploitations agricoles (3 de Clohars, 4 de Moëlan, 1 de Baye) s’engagent à fournir par an, 13 500 m3 de lisier,     2 600 tonnes de fumier, 7 300 tonnes de CIVE (Cultures intermédiaires à vocation énergétique qui seront cultivées en lieu et place des engrais verts, ceux-ci sont normalement retournés pour enrichir le sol).
400 tonnes de tontes viendront des services communaux et 200 tonnes de graisses animales de l’usine Capitaine Cook.
Le lieu d'implantation choisi est un espace boisé de 4,5 hectares, planté principalement de grands chênes et châtaigniers, sur le plateau de Keranna où se situent les sources du Merrien.
Connaissant la fréquence des accidents, explosions , voire incendies qui surviennent dans les méthaniseurs en Europe (en Bretagne, à Plouvorn et au Méné cet été), on peut être légitimement inquiet pour la sécurité et la santé des nombreux habitants et salariés qui résident et travaillent dans un rayon de 300 mètres autour du futur méthaniseur.
La méthanisation est un processus biologique qui génère du gaz, le méthane et un résidu nommé digestat. Les bactéries font le travail de transformation de la matière carbonée ou organique en gaz, dans une enceinte hermétique, à une température de 38 °. Le biogaz produit est épuré et injecté dans le réseau de gaz.
Le digestat, qui représente 80 % du volume initial a été malheureusement débarrassé du carbone organique par la méthanisation et est de ce fait un engrais de moindre qualité qui sera épandu par les agriculteurs. Le sol et les êtres vivants sont privés de l'apport de matière organique, source de nourriture indispensable.
Un investissement important
Il est évalué à 4 750 000 € dont 500 000 € seraient apportés par les collectivités, les agriculteurs et des citoyens investisseurs ; 700 000 € seraient subventionnés par l’Agence de l’environnement et de la maîtrise de l’énergie (Ademe), le reste étant couvert par un emprunt de la société d’économie mixte Énergie en Finistère.
Une vague de questions a déferlé lors des deux réunions publiques, montrant l’inquiétude suscitée par le dossier. Les associations environnementales et les habitants sont intervenus à ces deux reprises pour exprimer leurs réserves.
L’implantation de l’unité à proximité des maisons et des sources du Merrien, la destruction du bois, l’impact sur la flore et la faune, les risques de pollution, étaient au centre des préoccupations.
Il s’agit d’un dossier ICPE (Installation classée pour la protection de l’environnement). Le permis de construire serait prévu en 2021 pour une mise en route en 2022.
Nul doute que la mobilisation des opposants ne fera que gonfler pour contrer ce projet destructeur d'un si bel environnement.
             SORTIE en pays de RIEC : agriculture et balade nature

Découvrir une entreprise agricole assurant un salaire correct et des projets d'avenir à ses employés, produisant des aliments de qualité pour le commerce local ...  c'est un véritable rayon de soleil qui redonne le moral ! C'est le cas au GAEC (groupement agricole d'exploitation en commun) de Kerségalou.
Les exploitants ne visent pas l'extension de la surface travaillée et du nombre de vaches laitières, mais leur objectif est de produire eux-mêmes toute la nourriture de leurs animaux et la meilleure possible. Pour cela, en conversion depuis un an, ils ont diminué la surface de culture de maïs, de blé hybride, pour en accorder davantage au mélange légumineuses/céréales et aux pâtures.
Il est évident que leurs activités quotidiennes auprès des vaches visent le bien-être animal, écuries paillées, pâturage sur 60 ha pour 75 laitières, traitement médical par homéopathie le plus souvent possible et surtout une production laitière maintenue à seulement 5000 litres par an / vache.
Une partie du lait est transformée sur place en yaourts, crème, beurre et autres produits vendus sur les marchés (Riec et Trégunc), en AMAP (Riec et Bannalec) et aussi à la ferme le vendredi de 16 à 19 heures.
Encourageons cette production (laitière et viande) qui vise le label "bio" et le commerce local, le GAEC de Kerségalou le mérite bien !
Visite de la ferme à Kerségalou, un exposé très clair de Mickaël.
Les vaches de race normande mixte, production de lait et de viande.
Une belle éclaircie sur le chemin côtier, l'après-midi se poursuit en direction de la pointe de Penquernéo.
RBBBM, PERL et l'algocuture
Que devient  finalement  ce projet qui ne cesse d’évoluer ?
Déclaré désormais moins intensif, avec une modification géographique en cours et un déménagement de l’écloserie  à Lézardrieux  … RBBBM, au sein du  groupe PERL, maintient régulièrement le contact avec le porteur de projet P Legorjus.
Vigilance et besoin d’objectivité scientifique  continuent à motiver nos actions et nos recherches pour comprendre réellement l’impact potentiel de cette monoculture .

Dernièrement , RBBBM a reçu un scientifique écologue de l’université de Brest, Christian Hily, pour un exposé  très attendu sur le thème « Conservation de  la biodiversité des estrans dans le contexte socio économique en mutation qui est le nôtre. »
Contrairement à ce que nous avions entendu, l’algoculture «raisonnée» pourrait être plutôt positive (purification de l’eau, captage du C02 …) et  le projet pourrait ne pas  avoir beaucoup d’impact  négatif sur notre estran… La surpêche est beaucoup plus dévastatrice que l’algoculture.
RBBBM a souhaité être mandatée par PERL pour une rencontre avec les scientifiques qui auditent Algolesco, à l’écloserie de Lézardrieux. Des questions (notamment sur le risque génétique  en cas de dissémination de plantules, la densité optimale de cette espèce pour éviter la propagation de maladies…) restent à poser  pour affiner nos connaissances et être crédibles quand nous parlons de préservation de l’environnement .
Les avis des experts sont  parfois divergents, il est important pour nous de les comprendre.

Tous reconnaissent que certaines connaissances en biologie des algues ne sont pas encore suffisantes pour affirmer le réel impact d’un tel projet
Matinée pluvieuse en ce lundi 28/10
pour notre séance d'observation du plancton, ouverte à tous, en bordure du Bélon.

Les "curieux de nature" ne se sont pourtant pas faits attendre ... Sous la lamelle du microscope,de nombreux crustacés sont toujours là, les Copépodes représentant une énorme biomasse de nos océans, larves de Balanes, de Mollusques, d'Annélides ... zooplancton unicellulaire comme les Foraminifères, quelques Diatomées du phytoplancton ... mais très peu de Dinoflagellés, marqueurs du vivant plutôt redoutés.
Plusieurs jeunes enfants ont eu la joie de regarder "les petites bêtes" ...
Sur l'estran, les adultes ont profité de la marée basse pour quelque récolte sans dilapider le milieu ... mais  des excès de pêche aux coques sur le banc de sable du port ont été signalés à l'association à plusieurs reprises depuis cet été !

Les normes données par https://www.pecheapied-responsable.fr/ indique une pêche maximale de 300 coques de 3 cm de diamètre, sauf pour des professionnels en règle.
Ce site est à consulter pour connaître l'état sanitaire de votre lieu de pêche.


A très bientôt

RBBBM vous invite ...

.. .. dimanche 17 novembre
à une sortie, promenade
 jusqu'aux sources du Merrien, 
dans le bois de Keranna à Clohars Carnoët, 
pour découvrir le site d'implantation du méthaniseur en projet. 

Départ à 13h30 de la place Lindenfels en co-voiturage.

&

... samedi 30 novembre 

10 ème ANNIVERSAIRE DU GROUPE PLANCTON

film documentaire 

de JY Collet
 

"Le plancton, au service de l'homme" 

En présence du réalisateur
  et de l'inspirateur, Pierre Mollo, 
spécialiste et passionné depuis près de 50 ans 
de ce monde minuscule, le plancton. 

Un pot d'amitié sera offert à tous 

à l'occasion des 10 ans 
du "groupe plancton" 
de RBBBM.
 
 au cinéma Kerfany, 
à 17h30

jeudi 10 octobre 2019

Eau et Rivières fête ses 50 ans à Quimperlé

  l'occasion de ses cinquante ans, Eau et Rivières de Bretagne organise 
la grande fête de l'eau, 
du 25 au 27 octobre à Quimperlé. 
Venez nombreux !

Stratégie de dévéloppement de la méthanisation en Bretagne



Une commission d’enquête parlementaire met l’accent sur les aspects négatifs de la méthanisation

L’Assemblée nationale a réuni une commission d’enquête consacré à l’impact économique, industriel et environnemental des énergies renouvelables, à la transparence des financements et à l’acceptabilité sociale des politiques de transition énergétique. La séance du 20 juin 2019 a été consacrée à la méthanisation. la méthanisation a été présentée comme la solution permettant au gaz de passer de la catégorie des énergies fossiles – le gaz naturel importé – à celle des énergies renouvelables – le biogaz produit en France – tout en offrant aux agriculteurs une source complémentaire de revenus. Mais, au fil des travaux de la Commission, plusieurs interrogations sur l’impact environnemental de la méthanisation sont apparues, notamment celles portant sur la qualité des intrants, leur disponibilité, la concurrence éventuelle au détriment par exemple des surfaces destinées aux cultures alimentaires ou encore celles portant sur la prévention des nuisances qu’il s’agisse de la qualité de l’air, de l’eau ou des sols.
 
Madame Anne Danjou, membre du collectif national vigilance méthanisation (CNVM) a donné des exemples des aspects négatifs de la méthanisation. Il y a, selon elle, deux raisons aux dérives de la méthanisation. D’une part, les unités de méthanisation sont en autosurveillance et peuvent ne faire l’objet d’aucun contrôle pendant des années. D’autre part, les services de l’État – directions régionales de l’environnement, de l’aménagement et du logement (DREAL), directions départementales de la protection des populations (DDPP) et autres – ferment les yeux au prétexte que – selon, paraît-il les termes d'un ancien sous-préfet – « la méthanisation, c’est la politique de la France, il va falloir vous habituer ». En cas d’appel au secours des populations, les services de l’État, dont ce serait la responsabilité, ne se sentent pas concernés.
Un exemple valable pour toute la France et relatif à Valdis à Issé en Loire-Atlantique : monsieur le maire fait part de sa déception concernant la méthanisation qui, lui avait-on dit, ne devait pas engendrer de nuisances olfactives. Devant l’absence d’installation du bio filtre prévue dans l’arrêté, Mme Fadda, inspectrice des installations classées, rappelle que ces prescriptions incombent en priorité à l’exploitant, notamment au titre de l’autosurveillance. Le sous-préfet indique que l’autosurveillance est la règle générale en matière d’installation classée et qu’elle n’a pas à être assurée par les services de l’État. On aurait été en droit de s’attendre à une réaction indignée de l’inspectrice et du sous-préfet : c’est en effet le bio filtre qui manque à l’appel. Or, pas du tout ! C’est un exemple, et nous en avons des dizaines. De nombreuses unités de méthanisation ne respectent donc ni leur arrêté d’autorisation, ni l’article L. 511.1 du code de l’environnement censé protéger les populations et l’environnement. Ils savent qu’ils n’auront pas de sanction.
À Soudan, en Loire-Atlantique, vingt-trois veaux sont morts dans les 48 heures suivant leur naissance. Le forage d’eau potable, à 47 mètres de profondeur, est contaminé par des coliformes, bactéries d’origine fécale qui passent dans le lait. En cause, un méthaniseur, ses jus et ses fosses. Les analyses de 2018, suite à la mort des veaux, présentaient un taux de coliformes inférieure à un. Un an après, en juin 2019, il y a quelques jours, malgré tous les travaux effectués en surface pour mettre fin à la pollution, les coliformes sont à huit. La nappe profonde est contaminée.
Depuis 2017, les trois moteurs de cogénération de Valdis à Issé, Loire-Atlantique, dégazent plus de NOx et la torchère plus de CO2 qu’il n’est autorisé. Dans les deux cas, il n’y a pas de réaction de la DDPP sauf suite à l’intervention des associations.
« La méthanisation un cercle vertueux », nous annoncent les agences de l’État. Concernant les intrants, il y a toutes sortes d’abus. Entre ceux qui viennent de l’Allier ou du Haut-Rhin – 1 700 kilomètres aller-retour – de Rungis – 600 kilomètres aller-retour – ou les hectares de maïs irrigués qui finissent dans un méthaniseur en pleine période de sécheresse.

Nuisances olfactives provoquées par le digestat


Autre exemple de dérive, les digestats, dont les agences de l’État et les sociétés de conseil disent et écrivent qu’ils ne sentent rien, qu’ils sont inertes et stables, sans gaz, alors que partout en France du nord au sud, de l’est à l’ouest, les populations voisines de méthaniseur, zones de stockage, zones d’épandage s’en plaignent fortement mais ne sont jamais entendus. Dans certaines unités, les déchets ne restent que trente à quarante jours dans le méthaniseur quand d’autres unités les laissent jusqu’à 14 jours. Le digestat n’est pas mature à 50 jours : il est encore chargé en gaz. Si l’on veut protéger les populations et l’environnement, il faut imposer une durée de séjour des déchets longue et obligatoire pour tous les méthaniseurs. C’est une mesure de santé publique.
La mission a également auditionné Daniel Chataigner, professeur des universités. Il doute de la bonne qualité du digestat : «  À la sortie du méthaniseur vous avez le digestat. Cela représente 90 % de la masse entrante. Les 10 % restant sont effectivement du gaz qui contient à peu près 60 % de méthane. Finalement, le système est très peu efficace. Donc si vous avez 10 000 tonnes d’intrants, vous avez 1 000 tonnes de gaz et 600 kilogrammes de méthane. C’est une moyenne qui dépend des intrants. Les 90 % restants, c’est le digestat. Cela représente 9 000 tonnes de digestats. C’est énorme et il faut savoir quoi en faire. Dans ces 9 000 tonnes de digestat, vous avez à peu près 1 000 tonnes de digestat solide et qui est aujourd’hui ce qu’on nous vend comme un très bon fertilisant. Le digestat qui reste, les 8 000 tonnes, c’est du digestat liquide, principalement de l’eau ammoniacale à faible concentration, mais avec un pH de 8,5 ou 9, trop élevé pour que n’importe quel micro-organisme puisse y vivre correctement. Et ce digestat liquide, on va l’épandre. Cette eau ammoniacale est constituée d’ions à base d’azote que l’on nous vend comme un bon substituant aux engrais chimiques.
Ce n’est pas vrai, pour deux raisons : d’abord c’est un engrais chimique, ce n’est donc pas un substitut. Ensuite, c’est un mauvais engrais parce qu’il est – Sandrine Le Feur le disait bien – très lixiviable. En réalité, si vous voulez « booster » le métabolisme de la croissance des plantes il faut amener à la fois des ions ammonium, que l’on trouve dans le digestat liquide, et des ions nitrates. Là, la plante en profite. N’importe quel bouquin de première année d’université peut vous le montrer. Dans le digestat liquide, il n’y a que l’ammonium et il a tendance d’une part à s’évaporer fortement et d’autre part à filer dans les nappes. Il est très peu retenu par les plantes s’il est tout seul.
Et en même temps, il a participé à tuer une certaine partie de la faune du sol qui aurait pu permettre une décomposition et une absorption par les plantes : ce sont des bactéries ou des champignons. Donc le digestat liquide, si on l’épand, il tue la faune, la microfaune du sol même la macrofaune et il s’infiltre. S’il s’infiltre, il va s’oxyder à terme dans les nappes phréatiques et il créera des nitrates comme on le voit en Bretagne maintenant de plus en plus souvent et de plus en plus tôt dans la saison. Le reste va s’évaporer en créant des particules fines, des NOx – celles émises par les diesels et que l’on souhaite éviter – et il va aussi créer du N2O par oxydation dans l’air. Ce N2O a un pouvoir de réchauffement global qui est 300 fois plus fort que celui du CO2. Donc une partie infime d’évaporation de ce digestat liquide que l’on a épandu rend la balance très négative d’un point de vue environnemental.
Évidemment, tout cela n’est pas pris en compte dans les calculs lorsqu’on propose un projet parce que c’est impossible à calculer cela. Cela dépend de l’histoire du sol. L’ADEME, dans ses calculs, fait l’hypothèse de la neutralité carbone. Or, tout ce que l’on brûle met des années, des dizaines d’années, voire des siècles à être réincorporé dans les sols. Il y a un gros problème de calcul. Les méthaniseurs n’ont pas une balance positive d’un point de vue gaz à effet de serre. Il faut le dire et l’écrire car les calculs transmis par l’ADEME ne prennent pas en compte les bonnes hypothèses. Au mieux, cela peut être neutre. Mais avec les fuites, avec certains problèmes d’épandage, cela ne peut pas l’être. Si on veut respecter le projet de remplacer tout le gaz en 2050, on va nous conduire à construire 10 000 ou 15 000 méthaniseurs moyen. C’est impossible : avec un méthaniseur tous les 3 kilomètres, on n’aurait pas assez de surface pour avoir les intrants ».


Perte de la valeur des maisons pour ceux qui vivent à proximité


Il existe un nouveau type de preneurs d’otages dont on commence à voir les effets : les méthaniseurs. Les riverains des unités de méthanisation ne sont plus libres de partir vivre ailleurs simplement parce qu’ils ne peuvent plus vendre leur maison. Pour faire cesser ces situations, il faut imposer de grandes distances d’éloignement des habitations riveraines et des sanctions financières exemplaires à tous ceux qui enfreignent leur arrêté d’autorisation et ne respectent pas le code de l’environnement. Pollution de l’eau, de l’air, des terres nourricières : lorsque ces situations sont récurrentes, des fermetures de sites s’imposeraient. Des lois ou des décrets doivent aller dans ce sens pour permettre au gouvernement de prendre des mesures et d’exiger des préfets leur application.

Un coût public justifié ?

Concernant l’aspect agro-industriel de la méthanisation, on peut tout d’abord se questionner sur la pertinence de l’utilisation des fonds publics. Les projets sont fortement subventionnés par l’État et des collectivités territoriales, à hauteur de 15 % à 20 %, et sans contrepartie du type actionnariat par exemple. De plus, les exonérations de taxes sur le foncier bâti et non-bâti, de contribution foncière des entreprises, etc., ne sont pas payées par ces exploitations de type agricole. Par ailleurs, les collectivités locales, le plus souvent, ont des portefeuilles relativement minces et doivent s’occuper par exemple de l’entretien des voiries. Un méthaniseur agricole génère le passage de 13 000 camions par an. Pour les subventions, c’est 1,7 million d’euros de subvention pour 2,5 emplois créés. Quelle est la retombée locale d’une telle industrie sachant que la plupart des communes ne sont pas connectées au réseau de gaz car trop petites ?

Revoir la distance minimale par rapport aux habitations


La distance légale est de 50 mètres. Il y a des préfets qui commencent depuis peu à refuser des méthaniseurs à 60 mètres. Pourquoi met-on des méthaniseurs près des villages ? Quand on se promène dans nos campagnes, on constate que, souvent, les villages sont au niveau des nœuds routiers. Donc, si vous voulez être proche de plusieurs sources d’intrants qui viennent de loin, vous vous installez près des nœuds routiers. Deuxièmement, les méthaniseurs sont construits en zone agricole. Le plus souvent, les zones agricoles situées au ras des communs ne sont pas forcément celles qui produisent le plus. Le foncier n’est pas cher, notamment en raison de l’absence de ligne de gaz et cela peut permettre d’acheter des terres à un bas prix.
Concernant les distances, il faudrait sans doute prendre en compte la capacité du méthaniseur et celle des infrastructures routières. Un des intervenants donne l’exemple de son village de la Marne où j’habite : un poids lourd passe toutes les une minute treize. La nuit ou le dimanche soir, c’est un toutes les deux minutes dix. Il faut absolument réfléchir en termes d’infrastructures routières, de présence de la population et de tonnage. Plus les méthaniseurs sont gros plus il faudra les éloigner, réfléchir à l’application de la norme IED (directive sur les émissions industrielles). Il existe des possibilités de se rapprocher mais elles coûtent très cher. Il faudra mettre en balance le bien-être des citoyens et la rentabilité de ces structures.

AJDD 25 juillet 2019

Nous vous invitons à lire le rapport de Bretagne Vivante à ce sujet (clic sur ce lien pour lire le document) :

 - Stratégie de développement de la méthanisation en Bretagne

Bretagne Vivante sepnb. 19 rue de Gouesnou. BP 62132. 29221 Brest Cedex 2