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Réponse de Rivières et Bocage Bélon Brigneau
Merrien à l'enquête publique SCEA Bernard
RBBBM s'oppose à l'extension de la porcherie
Bernard
– Parce qu'il s'agit d'une usine qui produira 10 000 cochons, où le bien
être animal est inexistant.
– Parce que cette usine de 8 bâtiments avec des habitations et des
hameaux proches, s'ajoutent à 14 élevages pour une commune de 3200 habitants!
Elle contredit la vocation résidentielle que veut se donner Mellac par une forte concentration d'élevages.
– Parce que cette usine à cochons située 100 m du Dourdu et 400 m de
l'Isole menace leurs qualités des eaux.
– Parce que les épandages de lisier sur le bassin versant du Bélon
causeront la dégradation de la rivière, à vocation ostréicole et touristique.
RBBBM se bat depuis plus de 15 ans pour la protection du Bélon et a dénoncé il
y a peu, l'écoulement de 300m3 d 'une cuve à lisier d'une porcherie de Mellac,
dans le St Gilles, affluent du Bélon. Le risque industriel n'est pas
négligeable.
– Parce que ce type d'élevage
emploie des antibiotiques,
engrais, pesticides sur ses champs de maïs et céréales, bétonne les sols avec
ses nombreux bâtiments et avec des
tracteurs toujours plus grands qui
détruisent haies et talus pour des parcelles toujours plus étendues . Avec les
excès d'azote et de phosphore , il pollue les eaux et provoque les marées vertes sur le
littoral Tout cela dégrade notre
santé, le paysage, la biodiversité , l'eau et accélère le ruissellement des
eaux , cause des inondations en aval à Quimperlé. Les prairies ne
représentent plus que 0,1% de la surface agricole à Mellac!
– Parce que cet élevage en dégageant de l'ammoniac, et se
combinant pour donner des particules fines, dégrade la qualité de l'air
(voir les relevés d'Air Breizh) et donc notre santé.
– Parce que ce type d' élevage en important du soja d'Amérique du Sud, participe à la déforestation accélérée et donc au réchauffement climatique.
– Parce que cet élevage intensif contribue au gaz à effet de serre (GES)
et que Quimperlé Communauté dans son diagnostic Plan Climat Air Energie
Territorial (PCAET) note déjà que 43% des GES sont produits par
l'agriculture! Il est en contradiction
avec le plan de réduction des GES obligatoire pour lutter contre le
réchauffement climatique. Une priorité !
Pour toutes ces raisons, notre association dit non à l'extension de
cette porcherie.
Nous opposer l'argument de l'emploi, c'est ignorer le coût
environnemental, économique, sanitaire de ce type d'élevage, c'est ignorer
l'opinion publique, bretonne en particulier, qui demande un changement
d'orientation agricole urgent.
